On pensait la région IDF
particulièrement bien protégée des inondations par suite de l’aménagement du
bassin versant dans sa partie amont. La très sérieuse organisation de
coopération et de développement économique (OCDE) vient de mettre un pavé dans
la mare en présentant fin février 2014 les résultats de son étude sur le risque
d’inondation de la région Ile de France en faisant quelques recommandations*.
Certains experts de l’Etablissement
Public Territorial de Bassin (EPTB) estiment d’autre part qu’une grande
crue comparable à celle de 1910 pourrait se produire à nouveau. Sans faire du
catastrophisme, si un tel événement avait lieu, c’est environ 5 millions de
personnes qui seraient exposées à des dégâts compris entre 3 et 30 milliards
d’€ dans les zones les plus exposées notamment dans le val de Marne avec plus
de 100 000 logements en zone inondable.
Compte tenu du
sérieux de ces deux organismes, nul doute que ces risques ont été évalués à
leur juste niveau. Ceci malgré les deux aménagements en zones amont, celui de
la retenue de la forêt d'Orient pour la Seine et du lac du Der Chantecoq
pour la Marne qui atténuent l’effet des crues sur leur cours
inférieur. Les travaux en cours dans la vallée de l’Yonne vont améliorer la
situation mais ne sont pas à la hauteur du besoin compte tenu de nos chaînes
énergétiques actuelles. |
La retenue
de la forêt d'Orient |
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Faut-il rappeler que la Seine lors de la
terrible crue du 28 janvier 1910 était montée de près de 9m au pont
d’Austerlitz avec la tête du zouave pont de l’Alma toute juste hors de l’eau.
Ceci illustré par cette vidéo
et le fait que la Marne a rejoint le fleuve en amont de Paris. * Parmi
ces recommandations figure le fait qu’autant la RATP que la SNCF n’ont pas,
probablement faute de moyens financiers, entrepris les travaux de sécurisation
qui seraient nécessaires pour protéger Paris de ce grand fleuve qui se jette
dans la Manche et prend sa source sur le plateau de Langres à basse altitude
(470 m)
Seules l’Yonne
et la Cure
font leurs premiers pas au-dessus de 500 mètres. Ceci explique en partie qu’il
n’est pas facile de trouver des parcours un tant soit peu sportifs de
Canoë-Kayak dans la région parisienne et dans le grand bassin de la Seine et de
la Marne.
L’aubetin, petit affluent rive gauche du grand Morin comprend le seul passage IV de la région
parisienne mis à part ceux du Balendard près de Beton
Bazoches faisables uniquement entre le 29 février et le 2 avril lorsque les
années sont bissextiles( Un peu d’humour ne fait de
mal à personne). La plupart des parcours de ce grand bassin sont donc des
parcours de classe 1 ou 2. Ils sont favorables à la descente en canoë ouvert,
même si l’on n’est pas à l’abri d’un bon remplissage au passage des nombreux
déversoirs, souvent franchissables, qui égrènent la descente de ces différents
parcours.
Parmi tous
les affluents rive droite de la Seine, la Marne et l’Oise plus en aval sont - et de loin - les
plus grands bassins (12 600 km² pour la Marne et 16 600 km² pour l’Oise). L’Aube, sœur jumelle de la Seine, vient
ensuite avec seulement 4 700 m². Elle est généralement un peu plus grosse que
la Seine à son confluent avec cette dernière et est assez intéressante par ses
eaux claires au-dessus de Brienne. Il y a, au confluent de deux rivières une
notion de hiérarchie. L’affluent perd son nom au profit de la rivière plus
grosse dans laquelle il se jette.
La Seine,
qui a échappé à cette déchéance avec l’Aube récidive avec l’Yonne qui lui
apporte pourtant un débit moyen de 100 m3/s alors que le sien
n’est que de 75 m3/s.
Dernier
grand affluent rive gauche de la Seine avant Paris, le Loing n’est pas en reste. Il apporte en
moyenne près de 25 m3/s à la Seine avec son bassin de 4 100 m². Il a
subit une crue
fin mai 2016 provoquant une débit proche de 380 m3/s en aval
de Montargis après le confluent de la bezonde
Les
autres ; l’Essonne, l’Ource sont de petits affluents. Ils n’apportent à
la Seine, bon an mal an qu’un débit inférieur à 10 m3/s et ont des bassins
inférieurs à 1000km². Concernant l’eau claire, l’Ource, la Haute-Seine et la
Haute-Aube sont des régions privilégiées car non polluées.